Archives de catégorie : CSE

Déclaration de la FSU au CSE du 9 juin 2022

Monsieur le ministre,

Monsieur le président,

Mesdames et Messieurs les membres du CSE,

Monsieur le ministre, cette déclaration vous était réservée mais force est de constater que vous avez décidé de ne pas être présent au premier conseil supérieur de l’éducation de votre mandature… Comment comprendre cette absence ? Est-ce pour mettre en valeur la décision du président Emmanuel Macron de réintroduire très maladroitement les mathématiques en première qui vous a poussé à  réserver votre venue au CSE du 20 juin ? Cette décision n’est pas anodine, elle n’est pas non plus de nature à nous rassurer sur  le rôle que vous voulez faire jouer à ce conseil. Pour la FSU, celui-ci ne doit pas être une chambre d’enregistrement de décisions prises unilatéralement, et encore moins une caisse de résonance ou un outil de communication permettant de mettre en avant des orientations éducatives décidées sans réciprocité. Nous rappelons pour notre part l’importance que nous lui accordons à la fois comme lieu d’échange et de débat mais aussi comme instance de consultation qui doit pouvoir peser sur les choix de votre ministère.

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DECLARATION FSU AU CSE du 20/01/2022

Ce CSE se déroule à nouveau dans un contexte sanitaire très compliqué. Le système éducatif subit la 5ème vague du COVID de plein fouet, et les personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur sont mis à rude épreuve pour maintenir les établissements ouverts en mode très dégradé.

Le nombre de cas positifs et de classes fermées dans le pré-bac n’arrête pas d’augmenter et ceci malgré les allègements successifs des protocoles. Les personnels sont excédés par la multiplication de ceux-ci, et par le manque de communication et de considération de la part du ministre Jean-Michel Blanquer.

Rien ou presque n’a été fait pour améliorer la sécurité sanitaire sur les campus. L’enseignement en « distanciel », mode dégradé d’enseignement revient dans certains établissements. Pour tenter de masquer son incurie, le ministère de l’Enseignement supérieur prétend que les capteurs de CO2 ne sont pas si efficaces que cela… sans proposer de solution crédible ! Il s’est davantage préoccupé de s’immiscer dans les débats scientifiques, pour mieux les falsifier, que de traiter les véritables urgences.

Si nous partageons la volonté de maintenir les Écoles, collèges, lycées et universités ouverts, nous avons aussi toujours dit que cela devait se faire avec des moyens renforcés pour garantir à la fois la sécurité des élèves, des étudiant-es et des personnels tout en maintenant une qualité de service public d’éducation pour l’ensemble des usagers.

Après deux années de pandémie et de gestion chaotique par les ministres Blanquer et Vidal, les personnels sont fatigués, leur santé physique et psychique sont mises à rude épreuve et le système éducatif est abîmé … il faudra plus que de beaux discours pour réparer les dégâts. C’est bien pour demander des moyens supplémentaires de protection et pour permettre à l’École de fonctionner correctement que les personnels, exaspérés par la situation actuelle, se sont mis massivement en grève le 13 janvier dernier et continue d’être mobilisés aujourd’hui.

Cette mobilisation, inédite par son ampleur, a obligé le gouvernement à réagir. Si un début de réponse aux attentes des personnels a été donné par le 1er ministre, nous sommes encore loin du compte.

La FSU sera vigilante quant au suivi des annonces notamment en ce qui concerne les moyens octroyés pour permettre d’améliorer rapidement la situation. Au-delà de ces annonces, elle rappelle son exigence que soient créés tous les postes nécessaires pour assurer les remplacements et que les écoles, établissements du secondaire et universités soient dotés en matériel de protection en nombre suffisant, bien au-delà des volumes annoncés et y compris pour les élèves et étudiant-es.

Les ministères n’ont toujours pas pris la pleine mesure de la situation dans laquelle sont nos Écoles, établissements scolaires et universités. La FSU demande que les épreuves de spécialités de mars soient reportées et organisées plus tard sur la base des programmes prévus pour des épreuves en mars. Elle demande aussi que soient annulées les évaluations de mi-CP et que des discussions soient rapidement ouvertes pour adapter à nouveau la durée des PFMP et les épreuves aux examens dans la voie professionnelle.

Concernant les PFMP, la FSU s’interroge encore sur l’objectif poursuivi par le ministère quant aux discussions ouvertes sur leur évolution pédagogique ; où en est-on du calendrier et du contenu de ces discussions ? Elle rappelle son attachement aux équilibres trouvés lors de l’écriture de la circulaire de 2016 et à l’application stricte du statut des PLP.

La FSU dénonce les dernières annonces du candidat-président Macron relatives à l’enseignement supérieur qui préparent une forte augmentation des frais d’inscription. Ces annonces font peser de lourdes menaces sur l’avenir du post-bac et de l’Université. La tentative de la ministre Frédérique Vidal pour éteindre l’incendie n’a pas rassuré. La FSU rappelle la nécessité d’offrir un accès gratuit à l’enseignement post-bac et universitaire.

Concernant les textes à l’ordre du jour, le texte 4 relatif à la prise en compte du Service National Universel dans le décompte des PFMP a été retiré de l’ordre du jour. Ce texte va-t-il faire l’objet de nouvelles discussions ou le projet du ministère est-il abandonné ?

Quant au point 9 relatif à l’instance départementale chargée de la prévention de l’évitement scolaire, la FSU s’interroge sur le fonctionnement et les finalités de cette nouvelle instance. Elle s’interroge aussi sur l’absence de représentant-es des services de l’aide sociale à l’enfance. Par ailleurs, la FSU  rappelle que, pour elle, c’est bien à l’Éducation nationale de mettre en œuvre les moyens pour vérifier que l’obligation scolaire est respectée par toutes et tous ; cela doit passer par une réelle politique volontariste d’accueil de tous les enfants avec un renforcement des moyens alloués concernant la prévention, l’accueil et le contrôle.

Le point 35 de l’ordre du jour, sur le versement de la taxe d’apprentissage, nous permet de rappeler que nous sommes contre la réforme en cours qui va diminuer la part allouée aux formations technologiques et professionnelles sous statut scolaire et mettre en difficulté budgétaire ces EPLE.

Pour conclure, la FSU rappelle qu’un investissement supplémentaire et substantiel dans la durée est nécessaire pour renforcer rapidement le système éducatif et lui permettre d’assumer l’ensemble de ses missions au service de la réussite de tous les élèves et étudiant-es. Cela passe nécessairement par la reconnaissance matérielle et morale des métiers de l’Éducation. C’est pour cela qu’elle a appelé les personnels à rester mobilisés, à poursuivre et à amplifier la mobilisation sous toutes ses formes cette semaine.

D’ores et déjà, elle appelle les personnels à se mettre en grève le 27 janvier dans le cadre de l’appel interprofessionnel, aux côtés des salarié-es du privé et des autres agent-es du public, pour obtenir un collectif budgétaire afin de répondre aux revendications des AED et AESH en première ligne face à la crise sanitaire et sa gestion catastrophique, de permettre des recrutements massifs et de réduire les effectifs dans les classes, d’augmenter les salaires des personnels, au-delà des annonces du Grenelle de l’Éducation, dans le cadre du dégel du point d’indice et des augmentations indiciaires.

Déclaration de la FSU – CSE du jeudi 25 novembre 2021

Ce jeudi 25 novembre est une nouvelle journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Force est de constater que ni les employeurs privés ni – plus surprenant –  les employeurs publics ne prennent toutes les mesures nécessaires (moyens budgétaires, structurels et humains) pour prévenir, lutter et faire cesser les violences faites aux femmes sur le lieu de travail. Selon les résultats d’une enquête de l’Institut national d’études démographiques (INED) publiée en 2020, 16,5 % des femmes fonctionnaires sont victimes de violences au travail.

La Fonction publique ne garantit pas une protection contre la violence au travail pour les femmes ; loin s’en faut. Par ailleurs, les hiérarchies sont surreprésentées parmi les agresseurs. Cette étude pointe encore qu’il est difficile pour une femme qui subit des violences dans son travail d’interpeller son employeur et d’obtenir de sa part les mesures qui devraient immédiatement s’imposer. Depuis la signature de l’accord égalité professionnelle de la Fonction publique en novembre 2018, chaque ministère doit déployer un dispositif de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel et des agissements sexistes.

Trois ans après, l’Éducation nationale n’a toujours pas rendu les arbitrages nécessaires à la mise en œuvre d’un dispositif national. Malgré cela, les représentant-es de la FSU en CHSCT œuvrent au quotidien dans toutes les académies pour que des dispositifs locaux voient le jour. Alors que c’est chose faite dans certaines académies, la FSU dénonce le retard pris dans plusieurs autres et demande au ministère d’intervenir sans plus attendre auprès d’elles.

Le ministère est aussi en processus de labellisation AFNOR égalité diversité. Il est manifeste que l’égalité filles garçons ne semble pas être une priorité au sein de l’Education nationale. Le manque de moyens alloués aux établissements implique que la mission référent-e égalité ne peut être ni assumée ni rémunérée. La FSU revendique une dotation spécifique par établissements et un fléchage précis sur les référent-es égalité. Cette grande cause nationale doit dépasser le slogan et engager pleinement les employeurs publics à tous les niveaux. La FSU demande au ministère qu’il réponde aux enjeux par les moyens humains et financiers nécessaires à la réalisation de campagnes nationales d’information.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche, le SNESUP-FSU avec la FSU veillera à ce que le  «plan national de lutte contre les violences dans l’ESR» qui vient d’être publié ne reste pas lettre morte. Par ailleurs, faire reculer les VSS dans l’ESR implique notamment de faire peser sur tous les établissements une obligation de résultat tout en les dotant de moyens dédiés à la lutte contre les VSS, de leur enjoindre de rendre compte à la communauté (notamment devant des conseils élus) de leur (in)action, de faire évoluer les procédures disciplinaires, toutes mesures que le plan d’action national n’envisage pas.

Le gouvernement doit mettre en œuvre sans plus attendre un grand plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Déclaration de la FSU au CSE du 18/11/2021

M. le directeur, M. le président, madame et monsieur les membres du conseil,

La FSU s’est adressée hier au président de la République par lettre ouverte pour exprimer son indignation devant l’absence de réaction du ministre de l’Éducation nationale, face aux attaques orchestrées par certains médias contre l’École et ses enseignant-es. Après les propos de ce même ministre et ceux de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche accusant des universitaires ou des syndicalistes d’être « islamo-gauchistes », une nouvelle ligne rouge a été franchie. Ce climat de défiance et de stigmatisation doit cesser. Les enseignant-es  ne doivent pas être livré-es à la vindicte publique.

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Déclaration de la FSU au CSE du 6 octobre 2021

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur,
Mesdames, Messieurs, Cher.e.s collègues,

Même si la crise sanitaire semble être dernière nous, ses conséquences sociales et en termes de formation, notamment dans l’éducation, sont bien présentes.
Le gouvernement se sert de cette crise pour amplifier la mise en œuvre de réformes néolibérales qui creusent les inégalités de toutes sortes. La pauvreté continue à augmenter dans notre pays, le chômage des jeunes, autour de 20 %, reste élevé et le nombre de NEET est supérieur à son niveau d’avant crise avec 1 million 500 mille en 2020, soit presque 13% des jeunes de 15 à 29 ans selon l’INSEE.

Alors qu’aujourd’hui en pleine reprise économique, dans de multiples secteurs, la France souffre d’un manque évident de main-d’œuvre, à quoi donc ont servi la réforme « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » et le transfert de l’offre de formation par apprentissage aux branches professionnelles, les 15 milliards du Plan d’investissement dans les compétences (PIC) ou encore le plan « 1 jeune, 1 solution » et ses presque 10 milliards d’aides versées aux entreprises pour l’embauche gratuite d’alternant.e.s ?
Cette situation est de la responsabilité du gouvernement qui a fait clairement le choix du développement des organismes de formation privée et de l’alternance. Ainsi, pour répondre en urgence au besoin de main-d’œuvre, Jean Castex a annoncé la généralisation de l’aide à l’embauche des chômeur.e.s de longue durée en contrat professionnel et le développement des préparations opérationnelles en emploi (POE) pour des jeunes diplômé.e.s. Là encore les demandeur.e.s d’emploi seraient mis en situation de travail en attendant d’être embauché.e.s, sans réelle formation et à moindre coût pour l’entreprise.

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Déclaration de la FSU au CSE du 27 mai 2021.

Un mois après la reprise des cours en « présentiel » dans les établissements scolaires et l’application d’une jauge à 50 % dans les universités, même si la situation sanitaire s’améliore, le virus circule toujours et le nombre de personnes vaccinées ne permet pas encore d’atteindre, pour le moment, l’immunité collective.

Pour la FSU, Il est donc important que les deux ministères (éducation nationale et enseignement supérieur) maintiennent un protocole sanitaire strict. La règle doit rester la fermeture des classes en établissements scolaires dès le premier cas repéré et le non brassage, y compris pour les classes où l’enseignant.e est absent.e mais non remplacé.e.

Lire la déclaration complète de la FSU au CSE du 27/05/2021.

Déclaration FSU – CSE du 23 Avril 2021

La FSU siège ce jour en délégation réduite, convoquée hors du calendrier prévisionnel et durant des vacances scolaires. Instruire les dossiers demande du temps, mais cela évite aussi de rouvrir pour la énième fois les mêmes articles du code de l’éducation…Les délais accordés aux instances ne visent pas à ralentir le rythme des réformes (même si nous pourrions le souhaiter par les temps qui courent), ils visent à permettre un travail de qualité dans la Fonction publique, il ne faudrait pas l’oublier.

Nous partageons les réserves émises par les différentes organisations quant aux conditions sanitaires et pédagogiques de la reprise lundi prochain.

Lire la déclaration au CSE complète du 23 avril ici.

Déclaration FSU au CSE du 9 avril 2021

Ce qui devait arriver, arriva ! Nous voilà au 3ème confinement et contrairement à ce qu’il avait laissé entendre, le gouvernement a décidé de refermer les écoles, collèges et lycées et d’un alignement forcé des vacances pour l’ensemble des écolier.e.s. S’enfermant dans le déni des difficultés concrètes que pose la crise sanitaire dans les écoles, le ministère de l’Education nationale porte une lourde responsabilité dans cette situation. Il aurait été possible de faire autrement comme n’a cessé de le réclamer la FSU.
J.M. Blanquer a prétendu que les protocoles étaient suffisants là où tout indiquait que depuis plusieurs semaines les cas de COVID-19 se multipliaient dangereusement dans les établissements scolaires. La politique de tests, trop limitée, a été défaillante et rien n’a été fait pour améliorer le bâti, en particulier les possibilités d’aération.

Lire la déclaration de la FSU du 09/04/2021 complète ici.

déclaration fsu au cse du 21 janvier 2021

Cette nouvelle année qui s’ouvre n’a pas bien commencé sur le plan sanitaire. Malgré les mesures de couvre-feu ciblées prises lors des congés de fin d’année, le virus continue de circuler et la découverte de souches variantes plus virulentes fait craindre une augmentation du nombre de cas significatifs dans les semaines à venir.

Le choix du ministre reste pour l’heure de maintenir les écoles et établissements ouverts contrairement à d’autres pays d’Europe. La FSU partage la préoccupation du maintien de l’ouverture des lieux scolaires.

Lire la déclaration complète de la FSU au CSE du 21/01/2021 ici.

CSE du 10 décembre 2020 Déclaration liminaire de la FSU

Ce CSE se déroule une semaine après la publication des résultats de l’enquête auprès des personnels et des parents d’élèves que la FSU a commandée à l’institut IPSOS. Celle-ci met en avant l’écart qui n’en finit pas de se creuser entre les intentions ministérielles et les attentes réelles des personnels.
Les enseignant-es estiment à 69% que les réformes de Jean-Michel Blanquer sont au mieux inutiles pour les élèves et pour 68 % d’entre eux elles vont plutôt dans le mauvais sens. 73 % trouvent que ces reformes aggravent leurs conditions de travail. Le sondage dessine le portrait d’une communauté éducative qui s’estime d’autant plus malmenée qu’elle a une haute idée du rôle de l’école et de l’utilité sociale des métiers de l’éducation. Si ce rejet global était connu chez les militant-es syndicaux-les, il s’avère en fait que les non syndiqué-es ont un regard plus sévère sur la politique éducative menée par le ministère.

Lire la déclaration liminaire intégrale de la FSU au CSE du décembre 2020.