Nouveau ministre, nouveau style, à quand les actes ?

La FSU a été reçue par le nouveau ministre ce mardi 24 mai. Elle a porté les exigences de mesures rapides pour les salaires et les conditions de travail des personnels.
Le ministre s’est posé en rupture des méthodes de Jean-Michel Blanquer mais sur le fond, aucun engagement n’a été pris. Il en est resté à des considérations très générales. Pourtant, pour la FSU, faceun état d’urgence dans l’Éducation Nationale, tant pour les élèves que pour les personnels, il est indispensable de prendre rapidement des mesures à la hauteur des enjeux.

Lire le communiqué de la FSU du 24052022 complet ici.

La feuille de route très libérale du nouveau gouvernement.

Le gouvernement annoncé vendredi 20 mai s’inscrit en parfaite continuité avec le précédent. Le candidat Macron avait promis un gouvernement social et écologique, au final, il n’est ni l’un, ni l’autre. Ainsi, l’écologie n’apparaît qu’en cinquième et seizième position sur dix-sept dans l’ordre protocolaire de présentation des ministres, comme un symbole de la relégation de ces dossiers derrière les ministères
régaliens, actant une forme de renoncement coupable et de reniement des promesses électorales. Les dossiers de la transition écologique et de la transition énergétique sont séparés, le lien avec l’industrie,
l’agriculture, l’emploi ou les solidarités (autres ministères) n’est pas fait. Alors que la question est cruciale, les ministères du logement et des transports disparaissent. Le tout constitue un signal très
négatif, au mieux de non-compréhension des enjeux, au pire de négligence assumée. Les questions environnementales et climatiques demandent une prise en charge globale, et une primauté sur les autres
sujets : il y a urgence et l’occasion est une fois de plus manquée. Les positions favorables au modèle agricole dominant du nouveau ministre Marc Fesneau (s’étant prononcé par exemple contre l’interdiction
du glyphosate en 2018), et par ailleurs le fait que lors de la passation à peine 3 mots aient été prononcés sur l’enseignement agricole public, nous font d’ores et déjà craindre la poursuite d’une prépondérance des
lobbies dans la gouvernance de ce ministère.

Lire le communiqué de la FSU du 24052022 complet ici.

CAP et bac pro : de nouvelles modalités d’évaluation qui ne doivent pas rester bénévoles. Le SNUEP-FSU revendique une contrepartie financière immédiate pour les PLP.

Le SNUEP-FSU est saisi par de nombreux collègues sur l’organisation intenable et épuisante de cette fin d’année scolaire. Lors d’une audience, le SNUEP-FSU a donc alerté la DGESCO sur les difficultés
majeures rencontrées par les personnels et sur leurs inquiétudes quant aux résultats du CAP et du bac pro pour les élèves de la voie professionnelle.
Aux missions habituelles des PLP (cours, visites de stages, organisation des CCF, surveillances…), s’ajoutent cette année les certifications du chef-d’œuvre et une multiplication des convocations pour
faire passer les oraux de CAP des candidat·es hors scolaires dans des CFA.

Lire le communiqué complet du SNUEP-FSU du 24052022.

Complicité de France compétences pour fragiliser les formations et les diplômes professionnels

Comme chaque année depuis 3 ans, France Compétences publie les fiches de description synthétiques des 28 métiers prétendument émergents ou en cours d’évolution. Le label « émergent » autorise une procédure d’enregistrement simplifiée des modalités de certifications.
Parmi les métiers cités, un bon nombre bénéficie déjà de qualifications reconnues depuis de nombreuses années comme ceux de couvreur, plombier-chauffagiste, serrurier métallier ou encore technicien en
électronique ou technicien d’installation et de maintenance de systèmes énergétiques.
Le SNUEP -FSU rappelle que ce sont les diplômes qui, dans les cas cités ici existent déjà, valident la formation à ces métiers et que les lycées professionnels sont tout à fait aptes et performants pour former les jeunes. Il est éclairant de rappeler que les formations conduisant aux métiers cités comme émergents ont été fermées ou fortement réduites ces dernières années pour des raisons purement budgétaires…

Lire le communiqué du SNUEP-FSU complet du 22052022 ici.

Pap Ndiaye ministre de l’Éducation nationale La rupture avec J.-M. Blanquer doit se concrétiser par des actes forts

Pap Ndiaye est donc nommé sur un des ministères les plus éprouvés par cinq années de réformes destructrices qui ont accru les inégalités, augmenté le décrochage scolaire et conduit les personnels
vers un niveau d’épuisement professionnel jamais atteint. Le contexte de crise sans précédent dans l’éducation nationale doit obliger le gouvernement à flécher un budget fortement augmenté pour
permettre la mise en œuvre de politiques éducatives ambitieuses.
Ce nouveau ministre doit répondre rapidement aux fortes attentes de la profession sur les salaires et rompre avec les politiques précédentes considérant qu’une valorisation devait être conditionnée à
des missions supplémentaires. Une augmentation de 10 % de la valeur du point d’indice doit être arbitrée immédiatement sans contrepartie et toutes nos missions doivent être revalorisées. La question du recrutement est primordiale et urgente car les choix opérés par J.-M. Blanquer ont conduit à une désertion alarmante des candidat∙es au métier, ce qui laisse présager une rentrée catastrophique avec des centaines de classes qui se retrouveront sans professeur∙es dès septembre.

Lire le communiqué complet du SNUEP-FSU du 20/05/2022

Le recrutement des enseignant-es:une urgence à traiter pour le nouveau ministre de l’Education nationale

La publication des résultats d’admissibilité aux concours externes montre que dans le premier comme le second degré, le nombre de nouvelles enseignantes et nouveaux enseignants réellement recruté-es sera très inférieur au nombre de postes ouverts aux concours.
Le ministère affirme que cette situation a été anticipée et que les élèves auront toutes et tousdes enseignant-es devant elles et eux à la rentrée. Sa volonté inavouée est pourtant bien defavoriser le recours aux contractuel-les que pourtant les rectorats peinent à recruter. Finalement, de très nombreuses classes se retrouveront sans professeur-e à la rentrée.
Depuis 6 mois, le ministère refuse de publier les chiffres des inscrit-es aux différents concours. Il s’est donc évertué à cacher l’ampleur des effets de la réforme qu’il a imposée à toute la profession, alors que le vivier de candidat-es ne cesse de se réduire depuis 20 ans.

Lire le communiqué de la FSU complet du 20052022 ici

L’intersyndicale fonction publique écrit à la première ministre.

Madame la Première Ministre,
Vous prenez vos fonctions dans un contexte où plus que jamais nous avons besoin d’un service public de l’Education renforcé. Or l’Ecole publique et laïque a subi de profonds bouleversements ces dernières années. La multiplication des réformes imposées à marche forcée et le manque chronique de moyens ont dégradé les conditions de travail des personnels et des élèves. Une politique salariale inadaptée aux défis des rémunérations des personnels a conduit à un recul du niveau de vie des
personnels. Les personnels aux plus faibles rémunérations en particulier les AESH, les AED, la plupart des contractuels se trouvent dans une précarité inacceptable. Le déficit d’attractivité des métiers de l’Education nationale et de l’Enseignement agricole public s’amplifie année après année.

Lire le courrier complet de l’intersyndical fonction publique du 18052022.

L’intersyndicale fonction publique écrit au président de la république et à la première ministre.

Paris, le 17 mai 2022
Monsieur le Président,
Madame la Première ministre,


Ces deux dernières années en particulier, la nécessité des services publics pour la population et l’engagement sans faille des agents publics ont été reconnus et salués Pour autant, force est de constater que la traduction concrète et à la hauteur nécessaire de cette reconnaissance n’est pas au rendez-vous.
En ce tout début de quinquennat, nos organisations syndicales CFE CGC, CFTC,CGT, FA, FO Etat, FSU, Solidaires et UNSA de la Fonction publique estiment que des mesures importantes doivent être prises sans attendre. C’est pourquoi, dans le cadre d’une démarche unitaire inédite justifiée par la hauteur des enjeux, elles ont décidé de vous solliciter en ce début de mandat.
La première des urgences est celle des salaires et du pouvoir d’achat. La situation actuelle en la matière est inacceptable.

Lire le courrier intégrale de l’intersyndicale fonction publique du 17/05/2022.

Lutte contre les LGBTIphobies : l’Éducation Nationale peut largement mieux faire

Après le suicide de Doona, étudiante trans de Montpellier en septembre 2020 et celui d’Avril en décembre 2020, celui de Dinah en octobre 2021, victime de lesbophobie, nous apprenons celui d’un élève trans au Mans. Si des actions ont été mises en place par le ministère au cours du mandat écoulé, si un plan de mobilisation contre la haine et les discriminations anti-LGBT a été édicté, la politique des cinq dernières années a trop souvent été teintée d’ambiguïtés et les moyens ont trop souvent manqué.

Lire le communiqué du collectif éducation contre la LGBTIphobie du 17/05/2022.