Déclaration CAPA Hors Classe de Juin 2017

Aujourd’hui, c’est normalement, la dernière fois que nous étudions l’accès à la Hors-classe selon une procédure que l’accord PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations) rend obsolète. Cet accord, la FSU l’a signé car il va dans le bon sens et doit permettre l’accès de tous à la Hors-Classe cette année encore, nous regrettons cette modalité de changement de grade, profondément injuste, qui ne répond en rien à la revalorisation de nos carrières et ne permet pas, contrairement à ce que notre employeur prétend, de reconnaître le mérite. En effet, ce dernier donne un poids trop important au rythme des inspections, beaucoup trop disparate selon les disciplines et les lieux d’affectations mettant à mal l’égalité des collègues devant la promotion.

D’autre part, la FSU a toujours demandé que la nécessaire évaluation des enseignants soit déconnectée de l’avancement de carrière. Or, le nouveau ministre, s’il ne semble pas vouloir remettre en cause le protocole PPCR, veut multiplier les rendez-vous de carrière, ce qui alourdira la tâche des chefs d’établissements et des corps d’inspection et augmentera la pression sur les enseignants à qui il est demandé une autocritique sous couvert d’autoévaluation. Les syndicats de la FSU restent opposés à ce procédé usant de la soumission. Nous estimons que l’évaluation des personnels doit porter sur le cœur de leur métier et non sur les dimensions périphériques.

L’accès à la hors-classe ne peut être soumis au seul rendez-vous de carrière, ce qui risquera de ne pas remplir l’objectif de l’accès à tous à la Hors-classe. Il risque donc de remettre en cause les principes de l’accord PPCR. Il est nécessaire pour le snuep-fsu que le ratio promus/ promouvables permette chaque année, de définir un contingent suffisant de collègues d’en atteindre les indices de traitement les plus élevés.

D’autre part, le Snuep FSU ne peut se satisfaire des modalités d’accès à la classe exceptionnelle, théoriquement ouverte à tous, mais qui en réalité, ne concernera que 10 % d’entre nous. Le Snuep FSU demande que tous les collègues accèdent au dernier grade au moins 6 ans avant leur départ en retraite.

En ce qui concerne, la situation de cette année, nous ne pouvons que regretter le trop faible nombre de collègues concernés, 112 soit 5,6 % seulement du nombre de promouvables. Le Snuep FSU, cette fois encore, déplore l’utilisation par le Recteur des avis exceptionnels qui permettent à 6 collègues d’être promus à la hors-classe. Il est à noter que l’un d’eux est au 8° échelon, (est-ce une anticipation du rendez-vous de carrière ?), 4 exercent dans le département de l’Essonne et 2 dans les Hauts-de-Seine, aucun dans les  autres départements de l’Académie. Les années précédentes, nous nous plaignions du manque de transparence sur la motivation de ces avis, c’est pourquoi, le fait d’avoir une synthèse de la carrière des collègues est bienvenu. S’il n’est pas question de remettre en cause les qualités des collègues en question, nous devons constater que certains d’entre eux, ne sont plus en présence d’élèves.

En ce qui concerne la motivation des avis défavorables émis par des chefs d’établissements, il semble que certains soient davantage le reflet de relations dégradées au sein des établissements que l’étude de l’ensemble de la carrière des collègues, ce que nous regrettons chaque année. Le Snuep FSU demande la levée des avis qui relèvent d’un jugement suggestif et non d’une évaluation objective.

En matière d’avancement et d’évaluation le Snuep FSU revendique :

-la déconnexion entre avancement de carrière et évaluation des enseignants.

-le respect du cadre réglementaire défini par le PPCR et la fin des exigences autoritaires hors de ce cadre.

-une inspection et des formations co-construites qui s’inscrivent dans la confrontation de 2 expertises et non dans la domination  d’un expert sur un autre qui imposerait des injonctions et des consignes.

-un véritable plan de rattrapage du point d’indice afin de compenser les reculs salariaux des enseignant dont le salaire moyen est aujourd’hui inférieur de 31 % de celui des autres cadres de la Fonction Publique et de 38 % de celui des cadres du secteur privé.