Plan de sortie de crise: parier sur la jeunesse

Parmi toutes les actions à engager pour sortir de la crise, la FSU revendique un plan d’envergure et coordonné pour la jeunesse. A l’image de ce qui est fait pour différents secteurs économiques, l’État doit soutenir les services publics notamment ceux de l’éducation et de la recherche, de l’insertion, de l’orientation, de la formation, du sport, de l’éducation populaire, de la culture, de la justice et de l’animation par un investissement massif pour permettre à tous les jeunes de se former, de s’émanciper, de trouver une place dans la société et le cas échéant de pouvoir accéder à un emploi durable dans les années à venir.

Toutes les mesures proposées par la FSU ici.

La période de crise a révélé et creusé des inégalités que ce plan doit combattre par une action déterminée qui redonne une ambition pour la jeunesse, un avenir désirable dans une société plus juste et écologiquement soutenable.

Le présent texte présente des mesures immédiates et d’autres de plus long terme. Il n’a rien de définitif et ne prétend pas faire le tour de la question. Mais nous sommes convaincu-es que l’avenir du pays se joue dans la place qu’il parvient à faire aux jeunes. Syndicalistes engagé-es dans divers secteurs travaillant avec et pour la jeunesse, donc avec le regard de professionnel-les nous versons ces propositions au débat public.

  1. Quelle école pour quelle société?

Notre projet est celui d’une école et d’une université émancipatrices au contraire des ministres qui continuent d’avancer dans leurs objectifs. Individualisation des apprentissages et des parcours pour mieux faire accepter les inégalités, externalisation et privatisation des missions éducatives confiées à des officines privées comme «Agir pour l’école» ou à l’extérieur du service public d’éducation, développement de l’enseignement et d’un suivi des élèves à distance en lieu et place du présentiel… sont les leviers mis en avant au prétexte de lutter contre les inégalités. Des choix qui ne sont pas sans conséquence sur les personnels et les élèves, les étudiant-es, leurs familles notamment les plus défavorisés et qui accroissent les inégalités sociales et territoriales.

Multipliant les annonces contradictoires depuis le début de la crise sanitaire («les écoles ne fermeront pas», la «continuité pédagogique» est prête, tous les élèves qui le veulent vont pouvoir revenir, etc.), le ministère de l’Éducation nationale a aussi profité des crises sanitaire, sociale et économique et du confinement de la population pour avancer sur ses réformes éducatives réactionnaires vers une école encore plus inégalitaire. Loin de soutenir l’action de ses personnels, engagé-es depuis le début pour maintenir le lien éducatif et pour combattre avec leurs propres moyens la difficulté et la rupture scolaires, il insulte les personnels en laissant entendre qu’aux côtés de quelques méritant-es, il y a aussi des fainéant-es qui ne travaillent pas depuis mars.

À l’opposé de ces discours et de cette politique irresponsables, la FSU affirme qu’il faut d’urgence un plan massif, coordonné, déterminé et ambitieux pour la jeunesse, alors que la période de crise a révélé et creusé des inégalités scolaires et sociales.

La situation inédite (confinement, puis retour partiel à l’école) est exceptionnelle et transitoire, elle a donné lieu à un engagement fort de la part des personnels comme des élèves pour Propositions FSU –Parier sur la jeunesse –Juillet2020Page 2sur 12maintenir le lien éducatif coûte que coûte. Cette situation ne peut et ne doit donc en aucun cas devenir pérenne.