La FSU écrit au président de la république suite aux propos tenus dans le figaro magazine.

Monsieur le Président de la République,

Nous vous adressons cette lettre ouverte en tant que représentant-es de professions gravement mises en cause mais aussi en tant que citoyennes et citoyens choqué-es de voir se développer un discours démagogique, opportuniste, diffamatoire et dangereux pour la cohésion de toute la société à travers les attaques contre l’institution scolaire et ses personnels.

A la suite des propos du ministre de l’Éducation nationale sur la «culture woke» qui aurait gangréné le monde de l’éducation, et les menaces qu’il a énoncées à l’égard d’une partie des personnels qui,selon lui, ne respecteraient pas les valeurs de la République ; après les propos de la ministre de l’Enseignement supérieur sur «l’islamo gauchisme» à l’Université, le dossier du Figaro Magazine a sonné, pour nombre d’enseignantes et enseignants de France comme une nouvelle remise en cause de leur professionnalité. Alors que la grandeur de notre profession a toujours consisté à être capable d’articuler engagement fort et neutralité, dans le respect des programmes, voilà désormais les
personnels accusés d’endoctriner leurs élèves. Dans ce dossier, la présidente du conseil supérieur des programmes, qui exerce sa mission auprès du ministre de l’Éducation nationale, abonde dans
ce sens en assurant être contrainte de «protéger l’institution scolaire de toutes les modes en vogue dans la société et de la prémunir des idéologies de la déconstruction postcoloniales ou identitaires».
Elle appelle clairement à surveiller les enseignant-es, ce qui revient à les présumer coupables !

Lire le courrier complet du 17/11 de la FSU ici.