FACE A LA RÉPONSE INSUFFISANTE DU MINISTRE:UNE MOBILISATION NÉCESSAIRE

Depuis le mois de juillet, les organisations syndicales avaient prévenu le ministère sur les risques «sanitaires et de décrochage scolaire» en cas de deuxième vague épidémique et avaient pointé des moyens à mettre en œuvre. Alors qu’il se déclarait prêt face à ce rebond avec son protocole soi-disant renforcé, il aura fallu attendre une mobilisation de la profession dès la rentrée des vacances d’automne et la menace d’une grève nationale intersyndicale pour que J.-M. Blanquer daigne enfin répondre partiellement aux attentes légitimes des enseignant·es.

Lire le communiqué complet du SNUEP-FSU du 10/11/2020 ici.

Halte à l’acharnement antisyndical à Melle (79)

Nos quatre collègues du lycée Desfontaines de Melle (79) ont comparu devant leur conseil de discipline du 12 au 16 octobre en raison de leur participation à des rassemblements contre la mise en place des E3C.

La rectrice de l’académie de Poitiers persiste aujourd’hui dans sa volonté de réprimer nos collègues pour des faits de grève, et a prononcé des sanctions allant du blâme au déplacement d’office.

Le droit de revendiquer, de se réunir, de manifester ne sont pas négociables. Dans bon nombre d’académies, des enseignantes et enseignants, des militantes et militants syndicalistes, se sont vus inquiété-e-s et poursuivi-e-s pour fait de grève. La répression doit cesser.

Une large mobilisation qui s’est traduite par une manifestation nationale à Poitiers, le 12 octobre, et de nombreux rassemblements, dont le 14 octobre, témoigne du fait que les personnels de l’Éducation nationale soutiennent massivement les 4 de Melle.

Nos organisations exigent le retrait immédiat des sanctions prononcées à l’encontre de nos camarades de Melle, et exigent l’arrêt total de la répression anti-syndicale et des mesures et procédures engagées contre tous les personnels ayant participé à des actions syndicales contre les réformes et le Bac Blanquer, à Melle comme ailleurs.

Le communiqué original ici.

Nous ne renoncerons pas aux libertés démocratiques et syndicales! Arrêt immédiat de la répression des mobilisations lycéennes!

Les organisations FSU, FNEC FP-FO, Sud Education, CGT Educ’action, FCPE,UNL, Solidaires lycéens et FIDLcondamnent toutes les formes de remise en cause des libertés démocratiques et syndicales. Elles condamnent fermement la répression dont ont été victimes certains lycéens cette semaine, mobilisés sur leurs revendications.Pourtant, comme des milliers de personnels de l’Education nationale et de parents d’élèves, ces derniers demandent des moyens pour faire face à la crise et de meilleures conditions d’apprentissage. Au Lycée Colbert à Paris, des policiers ont chargé et frappé des élèves et ont vidé leur gazeuse à bout portant sur certains d’entre eux. La police a verbalisé, au motif de non-respect du confinement, une vingtaine de lycéens. Dans d’autres villes, à Lyon,à Saint-Denis, des élèves ont été placés en garde à vue. La liberté d’expression que le gouvernement appelle à respecter et défendre doit rester un principe intangible et un droit pour tous.Nous demandons que cette répression contre la mobilisation légitime des lycéens cesse immédiatement. Nous demandons la levée immédiate des sanctions, des gardes à vue et des verbalisations.

Lire le communiqué original ici.

L’intersyndicale écrit à la ministre de la fonction publique amelie de montchalin

Madame la Ministre,

Dans le contexte de forte progression de l’épidémie, les organisations syndicales de la Fonction publique vous appellent solennellement à prendre les mesures d’urgence demandées depuis plusieurs semaines et sur lesquelles les tergiversations ne sont plus acceptables concernant les agent-es et le fonctionnement des services publics.

En particulier, nous demandons que les agent-es identifié-es comme vulnérables soient informé-es qu’ils ou elles ne doivent pas venir sur le lieu de travail et qu’ils et elles puissent bénéficier d’autorisations spéciales d’absence s’ils ou elles ne peuvent pas télétravailler, et que soient rétablies ces dispositions pour les personnels vivant avec des personnes vulnérables au domicile. Il s’agit non seulement de les protéger mais aussi de protéger la société toute entière, à l’heure où tout doit être fait pour éviter la surcharge hospitalière. Le flou qui règne actuellement sur leurs droits est dangereux. Une information large sur les 11 pathologies concernées et un rétablissement des droits pour les personnels vivant avec une personne concernée par une de ces pathologies doivent être faits en urgence.

Lire la lettre intersyndicale compète ici.

face aux urgences aux coté des jeunes et des salarié.es

Depuis le 30 octobre, les salarié-es et la population subissent un deuxième confinement lié au COVID 19 pour lequel le gouvernement porte une lourde responsabilité.

Cette décision est intervenue alors que la saturation des hopitaux est proche, le nombre de lits en réanimation s’avère encore une fois gravement insuffisant, les personnels de santé sont épuisés les mettant en danger en même temps que les patients.

Lire le communiqué intersyndical complet ici.

Contre ce ministre qui met en péril l’éducation nationale Pour éviter une nouvelle fermeture des lycées professionnels En grève le mardi 10 novembre

La priorité du service public d’éducation doit être de maintenir les établissements ouverts car une nouvelle fermeture aurait des conséquences scolaires et sociales dramatiques. Mais en ne débloquant aucun moyen supplémentaire et en subordonnant la mise en œuvre des gestes barrière à un «si c’est possible», le ministre de l’éducation met en péril la continuité de l’enseignement.Priorisant une stratégie communicationnelle au détriment de mesures rigoureuses et concrètes, il soumet les personnels à des consignes contradictoires angoissantes,épuisantes et qui désorganisent les établissements.

Lire le communiqué complet du SNUEP-FSU du 05 novembre ici.

Déclaration CTMEN du 03112020

Ce CTMEN se tient alors que la menace terroriste islamiste a frappé notre ministère le 16 octobre dernier. Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie en charge de l’enseignement moral et civique au collège de Conflans Sainte-Honorine, a été assassiné pour avoir fait dignement et simplement son travail.

Le terrorisme islamiste a choisi de s’attaquer au cœur de notre société, à tous ces hommes et ces femmes, nos collègues, qui ont fait de leur métier l’enseignement des savoirs, l’initiation au débat argumenté et au respect du point de vue différent de l’autre, le développement de l’esprit critique de la liberté de conscience. C’est ceci qui a été visé.

C’est donc toute la communauté éducative, personnels mais aussi familles et élèves, qui est profondément atteinte et endeuillée, et au-delà l’ensemble de la société. L’assassinat lâche et abject d’un enseignant porte aussi attaque aux principes fondamentaux de la République.

La FSU réitère sa demande solennelle que chacun s’abstienne de toute instrumentalisation politique. Elle a refusé et refusera toute stigmatisation des musulmans. Cela ne ferait que renforcer la fracturation de la société,  reculer les valeurs qui fondent le vivre-ensemble dans notre société et alimenter toutes les haines dont sont porteuses les idéologies obscurantistes et réactionnaires. La FSU ne lâchera rien sur la nécessité d’apporter partout, pour tous, l’instruction, la raison, la réflexion et tout ce qui permet de construire l’autonomie de jugement.

Lire l’intégralité de la déclaration FSU au CTMEN du 03/11/2020 ici.